[Helena] Au Trois Balais

*Arrive donc avec Helena à son bras, fier comme un paon, mais restant gentleman. L'amène à l'intérieur et observe autour de lui, où trouver une bonne place*

Avez-vous une préférence, Lady ?..

*Espère qu'ils seront un minimum à l'abri des regards malgré tout !*

Helena ne venait que rarement Aux Trois Balais, elle préférait l'ambiance intimiste du Cygne Noir, mais l'endroit lui était tout de même agréable. Elle jeta un coup d’œil aux alentours. Il était difficile de passer inaperçu lorsque l'on faisait parti des figures les plus emblématiques de Poudlard, et encore plus lorsque deux personnes au destin tragique et lié débarque comme une fleur bras-dessus bras dessous. Mais la jeune femme n'en avait cure.

- N'importe quelle table me conviendra, affirma-t-elle.

Que diriez-vous de ce petit coin tranquille près de la fenêtre ? Nous y serons à l'aise. Si vous me permettez...

*t'amène jusqu'à la dite table, sans prêter aucune attention aux regards des jeunes apprentis sorciers qui se tournaient vers eux, puis te tire une chaise pour que tu t'installes*

Je vous en prie, Lady...

La jeune femme suivit le Baron jusqu'à ladite table, approuvant d'un signe de tête l'emplacement de celle-ci. Puis elle s'installa sur la chaise que son interlocuteur lui présentait.

- Les gens semblent toujours aussi surpris de nous voir, nous et les autres... Je me demandent à quoi ils pensent.

Helena aurait bien aimé être douée de legilimencie parfois.

Ce que nous faisons ne les regardent absolument pas. Et s'ils se montrent trop insistants, je leur rappellerai à ma manière le sens du mot discrétion.

*appelle la serveuse*

Commandez ce qui vous fait plaisir, Lady. Que diriez-vous de tenter le thé aux baies forestières ?

La jeune femme ne releva pas. Jusque là elle n'avait eu aucun problème avec qui que ce soit. Les gens semblaient pour la plupart curieux mais n'osaient pas l'approcher.

Elle réfléchit un instant à ce qu'elle aurait bien envie de boire, puis d'un air un peu gênée s'exprima.

- Pour tout vous dire, je ne suis pas très friande de thé. Je serais davantage tentée par un hydromel aux épices. Et vous ?

*S'installe à son tour*

Comme vous le souhaitez, Lady. Ce sera donc deux verres d'hydromel aux épices. Aimeriez-vous un petit en-cas avec cela ? Des tartelettes de saison ?..

*Demande déjà les verres à la serveuse en attendant ta réponse. Tout ce qui pourrait permettre de rester ici en ta présence un peu plus longtemps est bienvenu.*

- Volontiers, approuva la jeune femme.

Peu de temps après, on vint leur apporter boissons et douceurs, leur souhaitant une bonne dégustation. Helena pris son verre, et leva son bras pour trinquer.

- Bien, à notre nouvelle vie, puissions nous ne pas gâcher cette chance que Merlin nous offre.

*Lève son verre à son tour avec un léger sourire*

A notre nouvelle vie, à notre nouvelle chance, et à tous les bienfaits que Merlin pourra nous apporter.

*Porte le verre à ses lèvres sans pouvoir cesser de te dévisager, le regard un rien prédateur presque malgré lui*

Helena ne se démonta point et regarda son interlocuteur dans les yeux tandis qu'ils buvaient. Puis, comme pour engager la conversation...

- Venez-vous souvent ici, Baron ?

*éloigne son verre de ses lèvres et te répond sans te lâcher des yeux*

Rarement. Il y a tant à faire à Poudlard, avec tous ces enfants à surveiller... Lorsque je veux prendre une pause, en général, je me rends aux cuisines. Par ailleurs, qui voudrait de ma compagnie ?..

*Sourire amusé*

Et vous-même, Lady ?

Helena bu une gorgée d'alcool, sans rompre le contact visuel pour autant.

- Je n'ai pas vraiment l'occasion de me rendre ici. La plupart du temps, à la fin de la journée, je me retire dans mes appartements.

La fille Serdaigle ne souhaitait pas spécialement mentionner le Cygne Noir. Bien que ce ne devait un secret pour personne, ou presque.

- Les élèves vous craignent toujours autant ? Comment les autres membres du personnel vous perçoivent ils, maintenant que vous êtes vivant ?

Ils commencent à s'habituer à ma présence. Certains profitent du fait que je sois à nouveau vivant pour me rappeler que je dois à présent me soumettre aux règles de Poudlard, je ne peux plus passer à travers les murs et terroriser les gens en toute impunité... mais je leur rappelle à mon tour quelle est leur place ici. Quant au personnel, certains ont la bonté de se réjouir pour moi, d'autres me surveillent de près, connaissant mon... tempérament.

*reboit une gorgeé et pose son verre, prend une pâtisserie*

Et vous ? J'imagine que vous devez être idôlatrée par vos jeunes élèves.

Helena connaissait bien le tempérament du Baron, elle en avait même fait les frais. Mais elle espérait qu'il change. Puis elle sembla songeuse.

- Eh bien, la plupart oui, je crois.... Certains se montrent très distant, ce qui dans un sens m'arrange, car d'autres sont plutôt semblables à l'énergumène qui m'importunait tout à l'heure.

Elle pris à son tour une petite douceur.

*t'écoute et plisse les yeux*

J'aurais dû me douter que vous seriez fort courtisée...

*Doit-il serrer le cou de tous ceux qui te font la cour ?.. Il risquerait de vider Poudlard de la moitié de ses habitants*

N'hésitez pas à m'appeler si on vous importune à nouveau de la sorte. Je ne serai jamais très loin.

La jeune connaissait bien cette expression, elle se doutait bien que ce genre de chose ne le réjouirait pas.

- Disons que j'imaginais plutôt l'inverse... Certains avec qui je ne discutais que très rarement en tant que fantôme, m'évitent désormais. J'imagine qu'ils se sentent intimidés... Mais je les imaginais plus nombreux.

Elle observa Elias durant quelques secondes avant de reprendre une gorgée.

- Je sais me défendre.... Mais je vous remercie. Il est vrai que je n'ai parfois pas la tête à éconduir tous ces pseudo prétendants, Cela dit vous avez sans doute beaucoup à faire et je ne voudrais pas accaparer votre temps.

Mon rôle à présent est de surveiller. Pour la sécurité de Poudlard, ses habitants, et la vôtre. C'est ce pourquoi je suis revenu et je m'y attellerai jusqu'au bout.

* Ne peut s'empêcher de serrer le poing rien qu'à l'évocation de tes prétendants. Allait-il te perdre au profit d'un jeune freluquet, à peine revenu à la vie ? Devait-il dès à présent s'imposer, au risque de t'effrayer et te perdre à jamais ?..*

La rancœur qu'elle éprouvait pour le Baron avait beau être encore présente, quelque part dans son esprit, elle ne pouvait s'empêcher de constater qu'il avait tout de même l'air de bonne volonté et sincère dans ses paroles. Après tout, et elle l'avait dit elle-même, tous deux avaient été ramenés pour une bonne raison. Si telle était la volonté de Merlin de lui permettre de se racheter, alors elle ne pouvait s'y opposer.

- Merci... Finit-elle par dire alors qu'un sourire en coin se dessinait sur son visage, les yeux épris d'une certaine bienveillance*, je ne peux espérer meilleure protection, ajouta-t-elle un brin amusée.

Helena savait, comme n'importe qui au château, que Elias était assez redouté, même vivant. Elle ne voulait pas passer pour une profiteuse, mais elle devait bien admettre que cela calmerait sans aucun doute les ardeurs de certains.

- D'une certaine façon... Cela me touche que vous vous inquiétiez pour moi. Après tout ce temps...

Mais elle ne termina pas sa phrase. En réalité, la jeune femme pense que le Baron a fini par tourner la page, comme on pourrait s'y attendre après des siècles.

*cf: le gif de signature

Lady, pensez-vous que trois cents ou même trois mille ans seraient suffisants pour me détourner de vous ? Vous avez volé mon coeur, c'est pour l'éternité. Mais ne me craignez point... j'ai appris de mes erreurs du passé, et si vous ne me souhaitez pas à vos côtés, je respecterai vos choix, quoiqu'il m'en coûte. Seul votre bonheur m'importe, le mien n'a que peu d'importance. Je ne mérite rien après le mal que je vous ai fait.

*te regarde avec sérieux, posant son verre*

Voilà qui était pour elle inattendu. Sous l'effet de la surprise, la jeune femme resta bouche bée. Elle n'imaginait pas que des sentiments datant d'il y a des lustres puissent toujours être aussi forts. Il faut dire aussi qu'elle n'avait jamais aimé personne, ou quelque attirance tout au plus.

- Vous... Vous voulez dire que.... ? Demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse. Elle la connaissait déjà, désormais.

Helena ne savait comment répondre, à vrai dire, elle ne savait même pas ce qu'elle ressentait à cet instant précis. Elle avait imaginé Elias comme un coureur de jupons, furieux de ne pas avoir su obtenir ce qu'il voulait avec elle. Elle pensait alors, après le drame qui s'était produit et après l'avoir ignoré durant tout ce temps, que cela fini par apaiser ses envies de "conquête". Elle ne savait pas si elle devait trouver cela triste, touchant ou effrayant. Dans tous les cas, elle était manifestement troublée.

- Je l'ignorais.... Fit-elle avant de terminer son verre cul-sec, comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'une situation devenait trop gênante, pénible ou dans ce cas-là, déconcertante.

Toujours. A présent vous savez... En espérant que cette révélation ne vous éloignera pas de moi.

*Pose délicatement sa main sur la tienne pour te prouver la sincérité de ses sentiments, puis la retire pour ne pas te mettre trop mal à l'aise.*

- N- Non, bien sûr que non, il serait idiot de réagir de la sorte, nous sommes de grandes personnes. J'ose simplement espérer que certaines paroles ou gestes ne seront guère interprétés autrement que... "Amicalement".

Helena ne voulait pas que le Baron voit en ses moindre faits et gestes des déclarations ou des messages subliminaux. Aussi ne savait-elle comment réagir à cette main posée quelques secondes sur la sienne. C'était étrange.... D'autant que la dernière fois qu'il l'avait touché, c'était pour lui enfoncé un poignard dans le cœur.

- Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'ai pas envie que vous souffriez davantage. Cela ne vous sera-t-il point trop douloureux ?

Et puis qui sait, peut-être que.... Mais la fille Serdaigle chassa rapidement cette pensée.

Non, naturellement. Je ne vous demande rien et n'oserais rien espérer non plus. Mes fautes sont trop graves et je ne demande qu'à vous servir en réparation. Douloureux ? Certes. Il ne pourrait en être autrement. Mais je l'accepterai. Quel autre choix pourrais-je avoir ?..

*le regard un peu mélancolique, finit sa tasse et s'adosse à son siège.*

La jeune femme resta silencieuse quelques instants, incapable de proposer quelque autre alternative. Elle se surprenait presque à éprouver une certaine pitié pour lui.

- J'espère alors qu'avec le temps, votre douleur s'atténuera..

Puis elle voulu repartir sur une note plus légère.

- Aspirez-vous à faire autre chose que surveillant un jour ? Demanda-t-elle avec curiosité.

*te sourit doucement, te remerciant de tes efforts*

Qui sait ? Pour le moment, le poste me convient bien. Mais à l'avenir, si je me fais à cette époque et que je parviens à me mettre à jour, enseigner pourrait être une voie possible. Et vous-même ?

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